Cette bastide du 18ème siècle, appartenant depuis 1945 au mouvement coopératif Castor et ses 360 maisons, deviendra tour à tour un centre social en 1962, des ateliers d’artistes de 1998 jusqu’à 2006, avec le retour d’une exposition éphémère en 2013 pour l’année Capitale Culturelle Européenne. L’association Château de Servières travaille aujourd’hui à la promotion d’artistes jeunes ou confirmés, non pas dans la bastide, mais dans le 4ème arrondissement au sein des Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille.
Une galerie d’art contemporain
Évoquer le Château de Servières, c’est pousser les portes de sa galerie. À la Bastide, la galerie et situe au premier étage. À gauche vue sur la mer, en face trois grandes salles se succèdent. L’unique galerie d’art contemporain implantée dans un centre social des quartiers nord de Marseille accueille un public hétérogène et présente les oeuvres des artistes qui adhèrent à ce projet atypique. Mais à l’aube de ses 20 ans, elle referme ses fenêtres ouvertes sur la Méditerranée. Un château « désoeuvré » s’endort sur un territoire en souffrance. La transplantation, condition nécessaire à la survivance de lieu, réussit cependant car l’utopie était en marche, fondatrice d’acquis et de valeurs inébranlables. Le Château de Servières s’impose dans le réseau d’art contemporain de Marseille. Désormais installé dans les Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille il est aujourd’hui la plus grande galerie de la cité phocéenne. Son rayonnement est comparable à celui d’un centre d’art.
Extrait du texte de Martine Robin, Directrice de l’association et de la galerie Château de Servières. 2014.
Ce que le sonore fait au visuel
Exposition n°3
Extrait du texte de Richard Conte
« Si tu veux dessiner, ferme les yeux et chante ». Ce conseil poétique donné par Picasso dit d’emblée ce que le sonore peut faire au visuel quand ils embrassent le projet. Mais ce sont les yeux grands ouverts que beaucoup d’artistes écoutent la radio dans leurs ateliers, d’autres travaillent en silence !